Nous devons la mode actuelle à de nombreux stylistes et créateurs… Qui ont su imposer leur style et ont conquis les professionnels de la commercialisation de la mode. Qu’il s’agisse de journalistes, critiques, acheteurs de la grande distribution…

Parmi eux, il y a :
Ann Demeulemeester
Créée en 1987, la marque d’Ann Demeulemeester s’est très vite affirmée… Dans la curiosité nouvelle suscitée alors par l’école anversoise, comme l’une des plus originales de sa génération. Défilant à Paris depuis 1991, le talent, la sûreté, l’originalité de cette créatrice ont su s’affirmer au milieu des styliste mondiaux. En dépit d’une volonté manifeste de discrétion… Son esthétique contrastée, ses formes souples, épurées, toutes en dissonances harmoniques, font entendre une différence et croire à une nouvelle manière d’appréhender la mode. Ann sait s’adresser avec force et douceur à d’autres femmes qui veulent avant tout se plaire à elles-mêmes.
John Galliano, l’un des grands stylistes
John Galliano s’est installé à Paris au début des années quatre-vingt-dix, où il a commencé par présenter sans moyens des petites collections de robes du soir dignes en tous points de la haute couture. Le grand public le connait depuis que la maison Dior lui a confié la direction de sa mode, couture et prêt-à-porter. Pourtant, dès 1984, ce marginal issu de la St Martin’s School étonnait Londres par l’originalité de son talent… Et ses coupes complexes, sa maitrise des étoffes les plus diverses. Inspirée par le siècle, la Belle Époque ou Paul Poiret, sa mode, souvent historisante, n’en demeure pas moins d’un glamour qui n’a d’égal que la beauté de ses coupes.
Alexander McQueen
Iconoclaste, fils du peuple et fier de l’être, McQueen est l’une des stars issues en 1992 de la Désormais célèbre St Martin’s School of Art and Design de Londres… Qui avait formé quelques années auparavant John Galliano. Mais le rebelle est aussi passé par l’atelier des célèbres tailleurs de Savile Row. Il maitrise parfaitement les techniques de coupe. Cette alliance entre une excentricité agressive qui demeure l’apanage de la jeune mode londonienne et la haute tradition du costume made in England ainsi que la forte personnalité du jeune créateur l’ont porté au sommet de la célébrité. Sans abandonner pour autant ses propres collections londoniennes… La maison de haute couture d’Hubert de Givenchy l’a désigné pour succéder au couturier parisien.
Dior et Givenchy la référence des stylistes
Remous dans la haute couture parisienne… En 1996, les maisons Christian Dior et Givenchy se sont respectivement dotées de deux nouveaux directeurs artistiques… Dans le but d’assurer leurs collections de haute couture et de prêt-à-porter. Audace, pari sur l’avenir à la limite de la provocation, le groupe LVMH, propriétaire des deux maisons et de leurs parfums, a choisi deux jeunes représentants de la mode anglaise… Car deux esprits tout à la fois subversifs et très influencés par l’histoire du costume. Outre les quatre collections (couture et prêt-à-porter) qu’ils créent chaque année pour les deux maisons qui les emploient (John Galliano pour Dior, Alexander McQueen pour Givenchy)… Mais ils ont conservé leurs propres marques pour lesquelles ils dessinent simultanément des lignes qui ont leurs propres caractéristiques. C’est beaucoup !
Gianfranco Ferré
Né en 1944 à Legnano, Milanais dans toute sa carrière et sa sensibilité, Gianfranco Ferré entame avec les années quatre-vingt une carrière qui le conduira, en 1989, à prendre la direction artistique de la maison Dior (couture et prêt-à-porter). Ce qui lui vaudra une notoriété internationale parmis les stylistes. Elle a révélé un style très construit, témoignant d’un sens de l’architecture mis au service de l’étoffe. En s’adressant à la maturité d’une femme sûre d’elle… Le style Ferré a rencontré, tant en Europe qu’aux États-Unis, une clientèle sensible à ce renouvellement des basiques du très luxueux vestiaire féminin.